Nous utilisons des fichiers témoins (cookies) afin de personnaliser votre expérience. En continuant votre navigation sur ce site, vous consentez à leur utilisation.

En savoir plus J’accepte

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale des femmes 2018, Élisabeth Blais, étudiante en Techniques de génie mécanique de marine a remporté une des trois bourses Germaine-Santerre admissible au étudiantes du Collège de Rimouski.

Dans le cadre du concours, Mme Blais devait écrire sur le thème de cette année soit « féministes tant qu’il le faudra! ». Nous vous invitons à lire son texte puissant et inspirant qui a conquis les juges!

bourse germaine santerre

Légende de la photo :
Gauche : Élisabeth Blais, étudiante en Techniques de génie mécanique de marine, récipiendaire d’une bourse Germaine-Santerre
Droite : Marie-Josée Tremblay, enseignante et déléguée locale du comité de la condition féminine.

Vivre et laisser vivre :
tant qu’on se jugera, j’aurai besoin du féminisme
par Élisabeth Blais

Je pense qu’on se mêle trop de la vie des femmes, qu’on accorde trop d’importance à ce qu’elles doivent faire comparativement à ce dont elles sont capables, qu’on leur impose un rôle qui leur sied mal par sa passivité. Je pense que la charge émotive des femmes est trop forte, qu’on accorde trop d’importance au rôle de la femme dans la famille comparativement à ce qu’elles peuvent accomplir pour la société, qu’on leur impose un rôle qui leur sied mal, car on les considère inférieures. Je pense qu’on accorde trop d’importance à la beauté des femmes comparativement à leurs capacités, comparativement aux messages qu’elles ont à passer et comparativement à ce qu’elles sont. Nietzche a écrit qu’une femme se devait de porter une jolie robe noire et d’observer le silence en société. J’aimerais dire à la jeune moi qu’encore aujourd’hui, c’est une des choses les plus stupides qu’on ait pu lire. J’aimerais aussi lui dire d’être bruyante jusqu’à en être brillante, de toujours faire à sa tête peu importe l’opinion des autres. Parce que ce qui tue la femme, c’est l’opinion des autres : trop grosse, trop bruyante, trop laide, mal habillée, trop prude, trop pute, trop maquillée, pas assez, trop masculine, trop athlétique, trop émotive, trop froide, trop fêtarde, intello, nunuche… qu’on se foute la paix, à soi comme aux autres ! Qu’on souligne les forces des femmes, leur intelligence, leur prouesses athlétiques, leurs blagues, leur humanité. Parce que tant qu’on pourra remettre ma place dans la société en doute, j’aurai besoin du féminisme.